Les défis d’une autre agriculture

Synopsis

S’il a eu le mérite d’assurer la sécurité alimentaire et de faire chuter les prix des denrées, le système agro-industriel, fruit d’une révolution engagée au cours du 20e siècle, a révélé l’étendue de ses vicissitudes. Infertilité croissante des sols, pollution des eaux aux nitrates, maladies liées aux pesticides, disparition des insectes et d’innombrables espèces animales…  Pour les défenseurs de l’environnement et pour la communauté scientifique – mais aussi pour une bonne partie du monde paysan –, il est urgent de changer de cap pour sortir de l’impasse, en s’engageant pour une agriculture durable et respectueuse de l’environnement. Mais par quels moyens ? Un passage au "tout-biologique" est-il possible ? Faut-il réformer les règles de l’agriculture conventionnelle ?  Quel avenir pour la permaculture, modèle écologique au rendement remarquable ? Les réalisateurs de ce documentaire ont accompagné une année durant des paysan·nes en quête de solutions alternatives en France et en Allemagne, pour tenter de répondre à ces questions essentielles.  Les défis d’une autre agriculture : mieux se nourrir demain aborde également le rôle capital du politique et de l’Union européenne en particulier – sans oublier les comportements des consommateurs – dans ce changement de paradigme.

Le mot des réals

Est-il possible de mettre fin au système agricole actuel et les dégâts qu’il cause à l’environnement, tout en augmentant la production alimentaire pour nourrir une population mondiale qui ne cesse de croître ? Quand j’ai commencé à me pencher sur la possibilité d’un changement agricole, j’étais sceptique. J’ai commencé à parler avec des agriculteurs, des agricultrices et des scientifiques. Plus je creusais le sujet, plus j’étais choquée et émue par la situation désespérée de nombre d’agriculteur·rices. A l’heure actuelle, ils·elles n’ont souvent d’autre choix que de maintenir leurs exploitations pour subvenir aux besoins de leur famille. Dans ce cas, protéger l’environnement est difficile à faire entrer en ligne de compte. Les agriculteurs dans cette situation auraient tout à gagner d’un changement de modèle agricole. Réaliser ce film, c’était aussi partir à la recherche de solutions pour l’agriculture paysanne, les consommateur·rices et l’environnement.

Pourquoi ce choix ?

Constatant l’état de l’agriculture aujourd’hui en Europe, ce film nous montre bien que toutes les solutions sont connues et que les résultats sont encourageants si l’on accepte de prendre certains risques.  Prenant en considération les trois piliers – agriculteur·rices, consommateur·rices et politiques –, il propose un excellent tour d’horizon et appelle à changer de paradigme.

Et après

Agir tout de suite

Choisissez des aliments issus de l’agriculture écologique (certifiés avec un label agriculture biologique, par exemple). L’agriculture biologique permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cette pratique interdit notamment d’utiliser des produits de synthèse comme les pesticides et les engrais azotés, ainsi que les OGM.

Aller plus loin

Le rapport du GIEC publié en août 2019 le confirme : l'utilisation des terres et l’agriculture sont à l’origine de 23% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Pour faire face à la crise climatique, il est impératif d’assurer la protection et la restauration des forêts et de transformer radicalement le système alimentaire mondial qui produit de la viande en quantités industrielles.

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Je rejoins WeGreen, le réseau social de celles et ceux qui veulent agir pour l’environnement, pour participer à des mobilisations menées à côté de chez moi et rencontrer des personnes actives sur les thématiques qui m’intéressent.

23 comments

  • Annie Mathieu :

    Voici pourquoi je désire une banque propre, afin que le peu d’argent que j’ai, soit employé afin d’aider les agriculteurs et autres indépendants à gérer leurs métiers, avec l’aide des citoyens !

    dimanche 16 février 2020, 17:21
  • Marie :

    Votre ouverture sur les symbioses est, de mon point de vue de paysanne, particulièrement pertinente pour l’agriculture du futur, dommage que vous ne la reliez pas à la question des semences. La sélection des F1 se fait de plus en plus hors sol, avec des biotech et avec une visée de rendements maxi. Comment voulez vous que ces plantes aient appris à se lier avec la vie du sol ? Or 90% des semences utilisées par maraîchers bio sont des F1. Cultiver avec le vivant et utiliser des semences sélectionnées pour NPK c’est paradoxal, cela mène à utiliser de la vinasse de betterave etc. donc beaucoup d’azote qui fait diminuer la mycorhization …etc. Quand à la concentration de pouvoir qu’elles engendrent, par les multinationales, c’est aussi un volet important.
    L’industrie commence à vendre ce vivant là, aussi.
    Un autre film à venir ?
    En attendant, merci pour ceux là

    jeudi 30 janvier 2020, 12:59
  • Patricia :

    Et c’est très gênant quand il y a un fond de voix, de la musique…

    mardi 28 janvier 2020, 23:35
  • Patricia :

    Dommage que la plupart des films n’étaient pas sous-titrés, greenspeace merci pour votre réponse, mais les personnes mal-entendantes ont besoin de sous-titres, le doublage n’est pas suffisant.

    mardi 28 janvier 2020, 23:33
  • Dumonteil :

    Film qui explique les enjeux et donne un peu d’espoir sur nos possibilités d’évoluer vers une agriculture plus responsable et efficace. Bon dans la réalité les difficultés techniques sont nombreuses et que ce soit la permaculture, ou l’agroforesterie les travaux se poursuivent et les résultats reste encourageant. Après les esprits des agriculteurs restent parfois rétif aux arguments des écolos faute d’interlocuteur persuasif et de résultat financier suffisant pour aider les producteur à se convertir eu BIO de façon plus massive.

    mardi 28 janvier 2020, 13:41
  • Marie :

    film très pédagogique, qui donne une belle synthèse positive de difféentes expériences, bravo !! et au passage une négociation européenne qui rate le coche de la Transition efficace, une fois de plus!

    mardi 28 janvier 2020, 00:17
  • Léa pour le Greenpeace Film Festival :

    Bonjour,
    Le film est doublé en français, il n’y a donc pas besoin d’activer de sous-titres 😉

    lundi 27 janvier 2020, 16:51
  • manu :

    Un bon support pour vulgariser la transition!

    dimanche 26 janvier 2020, 20:05
  • Lenka :

    Film très intéressant et inspirant. On a donc la réponse, mais sans modifier la politique et le rapport économique, elle ne sera jamais appliquée à grande échelle.
    Par contre je ne comprends absolument pas pourquoi les réalisateurs pensent que le public auquel le film est destiné ne sait pas lire les sous-titres et préfère plutôt des doublages de moindre qualité… on se croirait dans les années 80 a vouloir tout doubler à ce point.

    dimanche 26 janvier 2020, 01:10
  • Bertucat Françoise :

    Préservons nos cultures

    samedi 25 janvier 2020, 20:47
  • Bernard :

    Dommage qu’il n’y a pas de sous titre dans cette vidéo…

    samedi 25 janvier 2020, 18:05
  • Jean-Philippe :

    Il faudrait créer des formations en permaculture et en agroforesterie et créer ainsi des vocations pour reproduire la création de petites exploitations comme celle de Perrine et Hervé Gruyer du Bec Helloin. Franchement une agriculture comme ça ça fait rêver.

    samedi 25 janvier 2020, 17:20
  • benoit :

    L’agriculture de demain sera une agriculture indépendante et autonome, merci pour cette fenêtre vers le mieux

    vendredi 24 janvier 2020, 21:22
  • Bigot :

    j’adore

    vendredi 24 janvier 2020, 19:58
  • bb :

    Bon film. Nourrir les habitants du monde proprement est une bonne question pour nos dirigeants. A quoi bon manger des produits qui viennent du bout du monde alors que l’on peut faire confiance à nos paysans pour manger local bon et propre. Donnons leur les moyens de se réapproprier les terres. Ils ont les moyens de les rendre nourricières pour le bien de tous.

    jeudi 23 janvier 2020, 23:21
  • Emmanuel Coquelou :

    On s’immerge ici davantage dans le « quoi » que dans le « qui », ce qui peut efficacement créer une attache supplémentaire aux terres que l’on découvre, sur lesquelles on suit ces amoureux des plantes, ces activistes du rythme des saisons. Ces praticiens d’une agriculture « non-conventionnelle », tels qu’ils sont nommés, renvoie à un terme qui prête d’ailleurs à réfléchir : en 2020, ces gardiens d’un mieux-faire, d’un mieux-consommer, d’un mieux-vivre, sont-ils vraiment en marge ?
    Une belle réalisation qui fait éclore des solutions simples et qui porte en elle les germes d’une ère agricole productive, saine et intelligente ! Félicitons ces pionniers « hors-normes », saluons ceux qui les soutiennent et merci à l’équipe qui a travaillé sur cette réalisation.

    jeudi 23 janvier 2020, 01:36
  • robert :

    Un peu long, mais très pédagogique !
    BR

    mardi 21 janvier 2020, 11:20
  • Bernard Villaret :

    Reportage réaliste sur les difficultés et cependant porteur d’espoir pour une alimentation saine et une agriculture favorisant la biodiversité. Il manque cependant un chapitre sur le bilan carbone, mais d’autres études en parlent, donc très bon film.

    mardi 21 janvier 2020, 11:19
  • Perissinotto :

    Film très intéressant qui nous montre que la monoculture est une des graves erreurs de notre siècle! Manger bio et local, c’est l’avenir!
    Bravo pour la réalisation de ce film.

    lundi 20 janvier 2020, 22:58
  • Baudin :

    Film inspirant et pédagogique. À diffuser ++ en particulier à Bruxelles en amont des votes de décisions budget etc….

    samedi 18 janvier 2020, 15:55
  • Legros :

    Film excellent cependant je déplore de laisser le commentaire comme quoi chez Biocoop c’est très cher (c’est notre pouvoir d’achat qui est insuffisant).De plus le niveau de marge des magasins est contrôlé et sanctionné par l’enseigne pour éviter un opportunisme marchand. En effet ce sont les seuls à financer l’agriculture biologique en France, la seule enseigne étant une coopérative respectant l’économie sociale et solidaire sans avoir d’actionnaire à rémunérer sans compter sur son soutien indéfectible des paysans en conversion et les AMAP, dommage de ne pas soutenir cette initiative qui plus est, fait rentrer dans ses magasins Greenpeace, Terres de Liens, ou encore financer les jeunes projets innovants…c’est un acteur majeur et solide pour un monde en transition!!! Merci pour ce travail exemplaire malgré tout.

    lundi 13 janvier 2020, 22:02
  • Cannet :

    Bon film avec des explications claires. On entend un agriculteur bio qui préfèrerait enrichir sa terre que de recevoir des subventions.Tous les agriculteurs que je connais – même en non bio – détestent dépendre d’un système de subventions qui se moque du travail réel et qui les coince. Et ils attendent des mesures qui leur permettent de faire les changements qu’ils ne peuvent pas – ou n’osent pas – ou n’ont pas les moyens de faire seuls : le film montre des hommes qui ont osé, ou ont pu- faire cette transition vers le bio, mais il souligne également qu’à Bruxelles, les politiques ne sont pas si claires.

    lundi 13 janvier 2020, 21:22
  • paul GUIGUET :

    bonjour;
    une agriculture écolo c’est une des solution d’aujourd’hui et de demain

    paul

    samedi 11 janvier 2020, 11:56

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